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Par capauniv2 le 17 Janvier 2015 à 08:00
1)Les dérives du péplum
Mais à l’image de la Rome antique, le péplum finit par se perdre dans ses propres excès et au début des années 1960, il est devenu l’ombre de lui-même. Entre les productions qui se contentent d’aligner des athlètes outrageusement musclés sur des scénarios sans saveur, et les dérives décadentes qui seront l’apanage des années 1970, le péplum perd de sa superbe. Les années 1980 ne seront pas plus clémentes, une poignée de production seulement présentant un réel intérêt comme Moi Claude Empereur de Herbert Wise (1976) ou La Dernière Tentation du Christ de Martin Scorsese (1988). Au cours des années 1990, le péplum se concentre principalement à la télévision avec Hercule ou Xena. Tout change en 2000 lorsque Ridley Scott réalise Gladiator, librement inspiré de La Chute de l’Empire romain d’Anthony Mann.
2)Des bobines épiques
Quatre ans plus tard, deux films homériques voient le jour : Troie de Wolfgang Petersen et Alexandre d’Oliver Stone. Si le succès est moindre, ces deux bobines épiques ont le mérite de voir les choses en grand et d’offrir plus de modernité au péplum. Cependant Troie opte pour une approche plus historique, ce qui est aussi le cas du Roi Arthur d’Antoine Fuqua (2004), de La Passion du Christ de Mel Gibson (2004) et de la Dernière Légion de Doug Lefler (2007). A partir de 2006, les péplums se font plus facilement héroïques. De 300 de Zack Snyder (2006) à La Colère des Titans de Jonathan Liebesman (2012) en passant par 10 000 de Roland Emmerich et Agora d’Alejandro Amenábar (2009), le genre profite pleinement de son troisième âge d’or. En France, depuis l’échec de Vercingétorix, le péplum peine à revenir.
3)Le retour des séries
La télévision n’est pas en reste avec les séries Rome (2006) et Spartacus (2010). Série produite par la HBO associée à la BBC, et tournée en Italie dans les studios Cinecittà, Rome suit une pléiade de personnages entourant Jules César, dont la plupart ont été inspiré de figures historiques ayant réellement existé. Rome avait ouvert la voie à une époque où personne ne croyait plus aux séries historiques. Succès international mérité, Rome fut suivie par de nombreux émules faisant de l’Histoire la toile de fond de séries ayant pour point communs la reconnaissance du public et de la critique, une soif de réalisme et une approche à la fois artistique et crédible des périodes abordées, allant du western au péplum en passant par le Moyen-Age.
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