•    1)L’USS Indianapolis

    t_ca__35_uss_indianapolis___1944.12.09_____22_____1aLe monologue de Quint, expliquant sa haine des requins, raconte le massacre d’une partie de l’équipage de l’USS Indianapolis dont il affirme avoir fait partie. Cette scène évoque la véritable histoire de l’USS Indianapolis qui fut torpillé par la marine japonaise. La version « romancée » de Quint commet plusieurs erreurs. Dans la date elle-même, l’évènement étant annoncé au 29 juin 1945, alors qu’il s’est produit le 30 juillet. Il dénombre 1 100 hommes à la mer, alors qu’ils étaient 880, 300 d’entre eux ayant succombé au moment du naufrage. Il prétend également que les requins sont arrivés une demi-heure après le choc. Des témoignages ont révélé que le festin n’avait commencé que 24 heures plus tard. Les 317 survivants sont restés quatre jours dans les eaux philippines avant d’être secourus.

     

     

     

     

     

     

     

       2)La partition du requin

    JohnWilliamsconductingJawsLorsque John Williams accepte Les Dents de la mer (1975), il vient d’enchainer une série de films catastrophe parmi lesquels L’Aventure du Poséidon (1972), Tremblement de terre ou La Tour infernale (1974). La musique vit au rythme de la violence du requin. Plus cette dernière prend des allures « orchestrales », plus le requin s’approche de la surface. Plus elle tombe dans des tonalités graves, plus il se réfugie dans les profondeurs. Le motif est ainsi un point d’appui essentiel pour Steven Spielberg, qui peut l’utiliser pour matérialiser le requin, sans pour autant le montrer. La musique sera enregistrée en mars 1975 avec un orchestre composé de 73 instruments où les contrebasses, trombones et tubas seront à l’honneur. Cette partition est entrée dans la culture populaire.

     

     

     

     

     

     

     

       3)Une affiche monstre

    21024272_20130802174854374.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxAu moins autant que la musique de John Williams, Les Dents de la mer s’identifie par son affiche : une nageuse bientôt victime d’un requin surdimensionné. Un concept qui apparaissait déjà sur l’édition de poche du roman. « Oscar Dystel, le président de Batam Books, nous a laissés utiliser cette image pour la promotion du film », reconnait David Brown, producteur sur Les Dents de la mer. L’artiste en question s’appelle Roger Kastel, illustrateur de magazines et de couvertures œuvrant à New York. La jeune fille « a été prise en photo dans mon studio. Je l’ai utilisée pour une publicité et je lui ai demandé de rester une demi-heure de plus et de faire semblant de nager sur un tabouret ». Copiée, détournée, parodiée, cette image reste l’une des plus iconiques de l’Histoire du cinéma.


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