IV)Les Dents de la mer, seconde partie

   1)La suite d’un succès

Le triomphe des Dents de la mer a poussé Universal à produire une suite. David Brown et Richard Zanuck restent à la barre. Steven Spielberg a refusé de s’impliquer. Un statut de producteur associé à la clé, Joe Alves prend le contrôle artistique du projet, toujours en tant que Production Designer. Au scénario, Howard Sackler accepte cette fois-ci d’être crédité. Un requin rôde encore dans les eaux d’Amity. Le chef Brody se chamaille de nouveau avec le maire pour fermer les plages. Mais il n’aura pas gain de cause et devra même rendre son badge. Ce qui n’empêche pas le monstre de faire des siennes et de menacer un groupe d’enfants. Donnant parfois l’impression d’être un remake de l’original, Les Dents de la mer, 2^e partie a aussi des allures de film pour adolescents.

   2)Un tournage difficile

John Hancock (qui a notamment transformé Robert de Niro en joueur de base-ball dans Le Dernier Match en 1973) apparait comme un choix raisonnable pour passer derrière la caméra. Mais, en juin 1977, alors que le tournage a débuté depuis près de trois semaines, les producteurs lui demandent de faire ses valises. Le soutien de Richard Zanuck, dont le courant passe de moins en moins avec Sid Sheinberg, président d’Universal, ne suffira pas. Carl Gottlieb, auteur du premier film, est appelé à la rescousse pour remettre de l’ordre. Sur la chaise de réalisateur, le français Jeannot Szwarc (qui a fait, et continue de faire, l’essentiel de sa carrière outre-Atlantique) est un vétéran (38 ans à l’époque) à côté de Spielberg, mais, comme lui, il a fourbi ses armes chez Universal.

   3)Un nouveau succès

Si certaines séquences sont tournées à Martha’s Vineyard, la production ne s’y attarde que deux semaines, l’essentiel des prises de vues ayant lieu en Floride. Comme pour Les Dents de la mer, elles s’étirent en longueur, d’août à décembre 1977. Dans des conditions compliquées, le cinéaste s’en sort avec les honneurs. Certaines séquences sont mêmes très réussies, à l’image de celle où Brody voit se développer sous ses yeux des photos prises par des plongeurs (venus inspecter l’épave de l’Orca) et qu’il y devine l’œil d’un requin. Avec 81,7 M$ de recettes, le long-métrage sera un incontestable succès financier. Lors de la sortie française du second volet, les distributeurs optèrent pour le titre Les Dents de la mer, 2^e partie pour éviter un fatal Les Dents de la mer 2.