•    1)Un tournage en enfer

    FireShot Screen Capture #003 - 'Pictures & Photos from Les dents de la mer (1975) - IMDb' - www_imLe tournage des Dents de mer fut horrible pour l’ensemble des personnes engagées dans l’aventure : Richard Dreyfuss avait le mal de mer, Robert Shaw levait parfois un peu trop le coude, Steven Spielberg devait réécrire sans arrêt son scénario pour faire face aux aléas du tournage – mauvais temps, bateaux à la dérive qui gâchaient les plans, et surtout problèmes constants avec les faux requins qui refusaient de fonctionner, le budget du film n’autorisant pas de filmer un vrai requin. C’est Bob Mattey, à l’origine de la pieuvre de 20 000 lieues sous les mers, qui fut en charge de la réalisation de trois requins baptisés Bruce, du prénom de l’avocat de Spielberg, Bruce Ramer. Les opérateurs prennent place sur une barge d’où ils dirigent les commandes faisant réagir le requin.

     

     

     

     

     

     

     

       2)Un requin capricieux

    FireShot Screen Capture #004 - 'Pictures & Photos from Les dents de la mer (1975) - IMDb' - www_imMalheureusement, aucun ne fonctionnait correctement, obligeant le réalisateur à modifier considérablement son film. C’est à ce problème technique que l’on doit la scène d’ouverture en caméra subjective, Steven Spielberg appliquant sur ce film la règle énoncée par Alfred Hitchcock : suggérer plutôt que montrer est la clé du suspense. Ainsi ce qui fait toute la force des Dents de la mer est la conséquence des soucis techniques rencontrés par la production. Si les Bruce n’ont jamais bien fonctionné, ils n’en restent pas moins que ce sont des monstres de technologie. Chaque modèle a coûté aux environs des 175 000$, et mesurait plus de huit mètres pour un poids d’une tonne et demie. Plus de 40 techniciens ont travaillé sur ces animatroniques en polyuréthane.

     

     

     

     

     

     

     

       3)Des riverains excédés

    FireShot Screen Capture #005 - 'Pictures & Photos from Les dents de la mer (1975) - IMDb' - www_imLe tournage s’éternisant, les plaintes des riverains qui vivent près de Fuller Street, à côté du QG d’Universal, se multiplient. Des voix répondent pour défendre la production qui paie 100 000$ en salaires aux habitants, et injecte un million dans l’économie de l’île. Septembre permettra d’achever les ultimes séquences (la mort de Quint, le naufrage du bateau) à Katama Bay. A sa sortie le 20 juin 1975 (la France attendra le 1er janvier 1976), les Dents de la mer est un triomphe immédiat. Le succès n’est pas que public, mais aussi critique. Le long-métrage reçoit quatre nominations aux Oscars, dont celle du meilleur film. Trois statuettes seront raflées : montage, son et musique. En 1976, Universal se presse d’intégrer une attraction à la gloire du long-métrage dans son parc.


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